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De gauche à droite
: David, Moniri, Li-An,
Anpa,
Boby,
Appollo,
Serge,
Tehem,
Bertaud
mais aussi : Bertrand Mandico,
Mozesli,
Mad,
Michel
Faure, Hobopok,
Grégoire,
Anselme,
Guy
Delisle...
Les auteurs du Margouillat
viennent de la planète entière : Saint-Denis, Paris, Tananarive,
Mayotte, Quebec, La Confiance-les-Hauts, Tours, Le Port, Bourbier-les-Bas,
Port-Louis, Bras-des-Chevrettes... Ils sont pour la plupart amateurs mais
certains ont fait carrière dans le dessin, et tous vont devenir
des stars incontestées.
Voici une rapide présentation de certains
d'entre eux.
Ce dessinateur tahito-réuniono-lorrain
est l'un des piliers du journal. Présent depuis le numéro
1, il a su imposer une bd exigeante, graphique et personnelle. Largement
inspiré par la littérature de Science Fiction, Giraud et
Franquin pour la BD, et le Rock, Li An construit une oeuvre à part.
Publié par ailleurs dans le journal Circus dès 1988, puis
dans le recueil « 7 histoires de pirates » chez Vents dâOuest,
il vient de sortir son premier album de BD, Planète Lointaine,
en tant que professionnel aux éditions Delcourt (pas cher). Li An
est professeur de Mathématiques, et a quitté la Réunion
depuis quelques mois pour la Touraine. Il regrette bien sa farce et c'est
bien fait pour lui. Vous pouvez aller voir sa page
perso.
Star incontestée du journal depuis le succès
commercial de TiBurce (premier album édité
par le Cri du Margouillat), Tehem a réussi là où bien
des écrivains ont échoué : raconter la Réunion,
en créole, et rencontrer un public. Ses personnages hauts en couleurs
ont été reconnus par tout le monde, et sont devenus de véritables
archétypes de notre société. Lâunivers de ce
petit yab est celui de la Réunion rurale des années 70, câest
celui de lâenfance de Tehem. Mais ce raconteur dâhistoires
hors pair, sait aussi utiliser lâélégance de son dessin
pour dâautres publics : il sortira en septembre un album pour les
éditions Glénat sur la vie dans les banlieues. Tehem enseigne
les arts plastiques dans lâEst de lâîle. (On est obligé
de dire du bien de lui sinon il part avec l'argent.)
Le Margouillat est aussi un espace de rencontres,
et a su sâouvrir au fil des ans aux dessinateurs de la région
Océan Indien mais aussi à ceux de Métropole. Bertrand
est originaire de Toulouse, et a commencé sa carrière dans
le Dessin Animé où il rencontre Mad avec qui il se lie dâamitié.
Rapidement ce graphiste original se fait connaitre dans la profession et
est maintes fois récompensés pour son travail : il obtient
le prix du meilleur projet de film dâanimation au festival dâAnnecy
en 1994. Restant fidèle à une autre de ses passions, la BD,
il offre au Margouillat quelques histoires décalées à
lâhumour ravageur qui sâinspirent parfois de son séjour
à la Réunion. Bertrand vit à Paris et travaille dans
la réalisation de films dâanimation.
Membre fondateur de lâéquipe du Margouillat
dont il dessine la première couverture, Mad se fait rapidement remarquer
par des qualités graphiques étonnantes. A 20 ans, il se lance
dans le dessin animé, travaille à la Gaumont, à Disney
france puis crée en 1990 avec Appollo la série « Quincampoix
» pour les éditions Vents dâOuest (3 albums parus).
Premier dessinateur du Margouillat à passer professionnel, sa carrière
artistique sâannonce radieuse : il sâinstalle à Dublin,
commence un roman graphique pour Dargaud, et tout sâenchaine vite.
Trop vite peut être, Mad se donne la mort en 1993 à Paris,
laissant derrière lui un grand vide. Un album collectif sous sa
direction « 7 histoires de pirates » parait peu après
aux éditions Vents dâOuest.
M. Faure découvre lâOcéan
Indien à lââge de 20 ans : il est envoyé pour
son service militaire à Madagascar où il va rester 15 ans.
Il sâinstalle ensuite à la réunion et commence une
grande carrière de dessinateur de Bd : Lâétalon
noir, Dieu sa fille et lâhomme, Les fils de lâaigle,
Elsa,
et plus recemment
La ballade au bout du monde sont quelques titres
de sa prolifique production. Auteur reconnu par le public pour son génie
pictural autant que redouté par les éditeurs pour son caractère
entier, Michel faure a obtenu de nombreux prix dont le fameux « Alfred
» à Angoulême. Câest aussi lui le parrain du Margouillat,
lui qui a su prodiguer les conseils, prendre sous son aile bienveillante
les jeunots qui se lancaient dans la BD à la réunion en 1986.
Depuis, oncâ Mickey est parti en métropole vers Carpentras
dâoù il continue de veiller sur le petit margouillat...
Chef incontesté et incontestable du Margouillat,
ce vénérable vieillard (pardon chef) est à l'origine
de tout : c'est lui qui eut l'idée pour le moins osée de
réunir un jour tous les bédéphiles de la Réunion
pour lancer un journal. Rédacteur en chef bienveillant, sa carière
a été exemplaire : il vit désormais dans un chastiau
à la Montagne, et dessine régulièrement les aventures
de Chose dans le journal qui lui a donné pouvoir, gloire
et richesse. Accessoirement, il enseigne le Génie Mécanique
dans un lycée de Saint-Denis.
Un jour, David est arrivé. Il s'était
fait une spécialité des dessins de femmes nues, et ne semblait
pas manquer de modèles à juger par la ribambelle de demoiselles
qui tournaient autour de lui. Depuis, il est maquettiste du journal, fait
un peu de BD et surtout provoque des émois chez nos lecteurs les
plus jeunes par ses fameuses Pin Up à chaque numéro.
Moniri est arrivé au début des années
90 et a apporté un sang neuf au Margouillat. Son dessin vif et parlant
a rallié bien des suffrages. Moniri sera un grand dessinateur ou
ne sera pas. Après des études et un exil à Angoulême,
aux Beaux Arts, notre plus vieux jeune espoir est revenu au pays pour finaliser
ses projets professionnels.
Anpa était là au tout début.
Sans l'air d'y toucher, le rascal est devenu le véritable numéro
1 bis du Margouillat. Scénariste pour Li-An ou Serge, nouvelliste,
agitateur culturel, conscience politique, rédacteur en chef du Marg',
relations publiques, directeur des éditions Centre Du Monde, il
a toutes les casquettes. A la fois Citizen Kane et Zorro, Anpa est incontournable
dans l'organigramme du Margouillat. C'est un foutu rascal, celui-là,
il faut s'en méfier.
C'est moi. Je veux dire le type qui a fait ce
web. Je marche dans l'ombre d'Anpa qui est mon modèle, et un jour
je serai aussi fort que lui. A part ça, scénariste pour Mad
et Serge, je m'occupe de la rubrique Rock. Je tiens à profiter de
mon passage sur ce site pour remercier mon vieux dallon Den sans qui rien,
pas ce ouaibe en tout cas, n'aurait été possible. Vous pouvez
aller voir notre site perso là.
Serge Huo Chao Si est exaspérant : non
seulement, c'est un génie de la BD mais en plus il va en être
un de la peinture. Serge est un extra-terrestre qui essaie habilement de
conquérir la planête. Depuis le numéro 1, il a réussi
à subjuguer et l'équipe du Margouillat et ses lecteurs. On
sent bien qu'il va pas s'arreter là. Son premier album Rougail
Piment sortira en Septembre. Heureusement que c'est une feignasse de
première, sans quoi il serait déjà le chef du monde
(avec Anpa comme âme damnée, à tous les coups). En
attendant, il enseigne le Génie Mécanique dans un lycée
dyonisien (mais c'est une couverture).
Stéphane est officiellement étudiant
en Anglais. En vérité, il est dessinateur de BD et officie
dans le Margouillat. Sur des scénarios de Ronan Lancelot en général,
il met en scène des magiciens et des chevaliers crétins qui
ratent tout. Parfois, Stéphane essaie de fourguer des abonnements
à Wanadoo pour se faire de l'argent, mais ça prend pas avec
nous, l'autre hé.
Mais qui est Mozesli ? Nul ne le sait. Certes,
c'est le rédacteur le plus fondu du Marg' mais encore ? Pourquoi
cet anonymat ? Est-il un homme politique connu ? Un acteur de porno reconverti
? Un haut fonctionnaire ? Le préfet ? Ce mystère est insupportable.
Hobopok est un ignoble individu. Il détient
des photos compromettantes de plusieurs hauts responsables du Margouillat,
ce qui nous a obligé à passer ses bédés pendant
plusieurs années. Pire, un album, Le temps
béni des colonies, est sorti en 1998. Il va sans dire que l'ensemble
de la rédaction ne cautionne nullement l'humour mal placé
de Monsieur Hobopok. (Vous pouvez cependant commander cet album).
Grégoire est arrivé à la Réunion à
la poursuite d'un amour impossible. Ce garçon romantique nous a
tout de suite séduit : après lui avoir fait balayer le local
du journal pour lui apprendre la vie, nous avons publié ses premières
planches. Ce diable de titi parisien avait un sacré coup de patte.
Du coup, c'est devenu un membre à part entière de l'équipe.
Il est retourné à Paris après quelques années
chez nous et c'est bien dommage, car plus personne ne balaye le local comme
lui. N'empêche, il continue de nous envoyer ses planches
et on est bien fier.
De tous les Malgaches que nous avons publiés dans le Margouillat,
Anselme est le plus déjanté. Malgré des conditions
de travail précaires dans la Grande Île, il garde un humour
ravageur et corrosif, allié évidemment à un trait
ad hoc. Tant et si bien que les éditions du Centre
Du Monde éditeront un album, Retours d'Afrique, à
la fin de l'année. Attention : découverte !
Quand Guy est arrivé à la Réunion pour faire de
la formation en dessins animés, on a bien rit de son accent québécois.
Après quoi, il a fait des bédés, et on s'est tu. Même,
certains voulaient l'appeler Maître. Guy est devenu le plus Réunionnais
des Québécois, et c'est tant mieux. Cette collaboration entre
lointains cousins a porté ses fruits puisque Guy Delisle travaille
depuis avec L'Association. Il vit désormais à Montpellier,
mais ne nous oublie pas et nous non plus. C'est beau, hein.
© Band' Décidée