( Mercredi 1er septembre ) Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Cette éruption est décidément capricieuse et imprévisible. Un impressionnant nuage de vapeur s’élève aujourd’hui la plate-forme formée par la coulée de lave. Il recouvre tout le site. La roche en fusion se jette directement à la mer. Plus rien n’est visible, pas même le cône éruptif apparu hier. Très actif cette nuit encore, il semble s’être endormi ce matin. Thomas Staudacher, le directeur de l’Observatoire volcanologique de la Réunion confirme la présence d’une fissure à l’endroit même où la coulée rencontre l’océan. Néanmoins, il défend aujourd’hui la thèse selon laquelle le cratère qui s’est formé hier était alimenté par la lave de la coulée et non par du magma s’échappant de la fissure. La roche en fusion qui s’est accumulée sous la plate-forme aurait jaillit sous l’effet de son poids et de la vapeur. Les analyses des échantillons prélevés hier devrait permettre de conforter cette hypothèse. En outre, les scientifiques de l’Observatoire n’ont pas enregistré de trémor au niveau du littoral. Ce bruit de fond généré par la monté du magma.
Les deux sentiers d’accès sont toujours fermés au public. Le site est dangereux. La plate-forme peut à tout instant s’effondrer. Son équilibre sur l’océan est instable. Une explosion peut également se produire au niveau de la fissure.
Les Réunionnais et les touristes qui ont fait le déplacement aujourd’hui ont dû rebrousser chemin, déçus de n’avoir rien vu. Le dispositif de gendarmerie a été renforcé afin d’empêcher toute approche. En revanche, le site peut être observé sans risque des rampes de Bois-Blanc.