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ARTICLE DU 18/01/2002
Volcan  
Dix hectares supplémentaires

Vingt-cinq hectares à la Pointe de la Table contre dix à la Vierge au Parasol, l’avancée sur la mer de ces derniers jours n’a pas l’ampleur de celle de 1986. Reste qu’elle s’est formée en moins de quarante-huit heures. Une rapidité qui traduit l’importance du débit durant toute la phase éruptive.
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Survols à répétition

Monomoteurs et bimoteurs se sont succédé toute la journée d’hier dans le ciel sudiste. Il s’agissait exclusivement de particuliers inscrits à l’aéro-club de Pierrefonds, la compagnie Air Évasion étant en liquidation judiciaire depuis la fin des années quatre-vingt dix. Des avions qui ont suivi le cheminement de la “route Sud” qui réglemente le survol du volcan.
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Le Sud seul accès autorisé

Hier l’accès à la coulée n’était possible que par le Sud. Le barrage du Tremblet levé depuis mardi soir permet d’accéder par la route à 1,7 kilomètre de la coulée. Le reste se fait à pied. Les autorités ont balisé la zone et des panneaux (installés pendant l’éruption) interdisent de pénétrer dans les sous-bois et de marcher sur les coulées.

APRÈS LE DÉLUGE DE FEU, LA DÉCOUVERTE D’UN NOUVEAU BOUT DE RÉUNION

Sous les gratons, la plage


“Le dispositif reste le même depuis ce matin. Les gens sont disciplinés. Le seul hic, c’est la chaleur à cause des enfants”. Le gendarme en faction paraît détendu. Un volcan qui se calme, ce sont aussi des touristes en moins grand nombre et des esprits qui s’apaisent. Calmement, les gens garent leur véhicules dans une clairière attenante au premier barrage. Les plus prévoyants emportent gourdes et couvre-chef. A midi, le soleil au zénith fait de la concurrence à la lave.
Au poste médical avancé, le sergent Fabienne Salvan se félicite du calme retrouvé sur le site : “Ça n’a rien à voir avec les premiers jours. Même s’il y a plus de monde en soirée, la frénésie de lundi soir est retombée”, constate-t-elle. Et pour cause, sur le site de la coulée, le flot de lave s’est tari. Catherine est malgré tout sous le charme. “J’étais fascinée par les images à la télé. Mais être là, sur place, c’est encore plus fort. Si seulement j’avais un capteur d’odeurs !”, s’exclame la touriste charentaise devant la lisière du bois cramoisie. Une lisière qu’un certain nombre de touriste suivent en direction de la mer malgré le balisage de sécurité : “Vous n’en avez que pour vingt minutes !”, s’exclame un promeneur de retour.

DESCENTE EN LISIÈRE DU BOIS

Sur notre gauche, la chaleur de la coulée est perceptible. Quand elle n’a pas brûlé, la végétation, comme figée, est tout juste bonne à faire des tisanes. Un silence pesant trahit le départ précipité de la faune quelques jours auparavant. Un vrai champ de bataille. Quelques troncs de filaos plus loin, le chemin de pêcheur encore praticable mardi depuis la nationale réapparaît sous la coulée de lave. Ce dernier nous conduit à une esplanade dominant la mer. Et sur la gauche, surprise, une langue de lave d’environ dix hectares s’est figée dans la mer turquoise. “C’est la première coulée de notre vie !”, s’exclament les familles Greullet et Vulcano (véridique !) de Saint-Pierre. “L’eau, en bas, est super chaude. A point pour faire cuire des pâtes !”, s’amuse l’une des jeunes femmes.
Hors de question donc de piquer une tête. Reste que la mer semble avoir pris le dessus sur la lave désormais privée d’alimentation : “On est quand même un peu déçu de ne pas voir de lave en fusion. Mais c’est chouette de voir l’île ainsi agrandie”, s’exclame un garçon, le chapeau de paille vissé sur la tête. Un peu plus loin, Jean-Jacques a emmené sa petite fille. Ce routier de Saint-Paul est très fier de lui faire découvrir une nouvelle coulée : “C’est la quatrième qu’elle découvre depuis sa naissance il y a trois ans. Et à chaque fois, une photo immortalise l’instant”, raconte-t-il. Derrière lui, quelques fumerolles rappellent que la lave mettra de longues semaines à se refroidir. En juillet dernier, la DDE avait dû attendre six semaines pour refaire la route. Les roues de ses pelleteuses avait déjà frôlé l’explosion lors de la précédente coulée…
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Communications coupées

Comme pour l’éruption de juillet dernier, un certain nombre de professionnels de la route vont être pénalisés. Car si les cachalots ont terminé leur va-et-vient entre Saint-Philippe et l’usine de Beaufonds, les bus des sociétés de transport Evotrans et STOI qui assurent la liaison Saint-Pierre-Saint-André font désormais demi-tour au Tremblet. De leur côté, les élus de Saint-Philippe et Saint-Joseph qui siègent au conseil régional et au conseil général à Saint-Denis devront faire le tour par l’Ouest. Du travail pour les chauffeurs.









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