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ARTICLE DU 19/01/02
Volcan  
Les plans de circulation préparés cette semaine restent en vigueur pour le week-end. Au prix de quelques kilomètres à pied, depuis Saint-Philippe ou Sainte-Rose, on peut aller jusqu’à la coulée, et profiter du panorama. Pour les grillades par contre, il faut toujours amener son barbecue : il est toujours déconseillé de circuler sur la coulée.


A voir sur le Web:
• Le diaporama et les articles de cette nouvelle éruption

Retrouvez également :
• Notre dossier sur le volcan et son histoire

Ainsi que
• Les photos et les articles sur l'éruption de mars 2001
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Repères

Equipez vous
Pour accéder à la coulée, équipez-vous correctement. Même si la marche n’est pas très longue, il fait terriblement chaud sur le littoral du Sud sauvage. Prévoyez eau, couvre-chef et crème solaire. Chaussez-vous correctement. Attention, les gratons, en cas de chute, peuvent provoquer de profondes blessures. Gare aussi aux brûlures puisque la lave peut rester encore très chaude sur certains points de la coulée. Ne risquez pas un accident par une audace inconsidérée…

Réouverture du Nez coupé de Sainte-Rose
Après une reconnaissance effectuée par les agents de l’ONF, qui n’a pas révélé de menaces visibles d’effondrements, le sentier menant au Nez coupé de Sainte-Rose depuis le pas de Bellecombe, en passant par le piton de Partage, est rouvert au public. En revanche, le sentier de la Cage au lion, qui longe le rempart de Bois-Blanc entre la RN 2 et le Nez coupé de Sainte-Rose, reste fermé. Il passe en effet au-dessus de la zone de fracture où s’est ouverte la fissure de la deuxième phase de l’éruption, samedi dernier.
L’accès à l’enclos du volcan est autorisé.

Philippe Bourseiller dédicace
Philippe Bourseiller, co-auteur du récent livre “Des volcans et des hommes”, dont nous avons dressé le portrait dans notre édition d’hier, dédicacera son livre à la librairie l’Entrepôt ce samedi (à partir de16h) … sauf nouvelle phase éruptive, précise-t-il !



Pic Nic chemin Volcan ?


Comme un dernier hommage au chanteur Jules Joron, décédé cette semaine, ils seront nombreux dimanche à approcher la dernière curiosité inventée par la Fournaise. Sur la route de Sainte-Rose, l’air n’est peut- être pas aussi frais que sur les contreforts du Pas de Bellecombe, mais c’est là qu’est le spectacle, c’est depuis là que la Réunion s’est avancée dans la mer.
À Saint-Philippe, les voitures s’arrêtent toujours à hauteur de la décharge, à 1,7 km de la lave. En face, il faut couper le contact à l’intersection de la nationale et de la route des Radiers, par laquelle il faudra revenir. Cette solution devrait éviter de trop gros ralentissements.
Outre les gendarmes chargés de tenir les barrages routiers, les équipes de l’ONF seront présentes sur le site pour tenter de dissuader les visiteurs de s’aventurer sur la coulée. Bon courage : on doute fort que ce conseil soit suivi à la lettre. Il convient donc de rappeler que les flancs de la coulée ont tendance à s’ébouler, qu’ils coupent les mains et les genoux. Les blocs sont également instables et basculent. Attention aux égratignures, attention aux entorses. L’ONF est également chargée de garder le site propre. Une mission à laquelle chacun peut contribuer à sa manière.

Pelleteuses en attente
Le spectacle de la route coupée par les laves risque fort de ne pas durer. La Direction départementale de l’Equipement, gardienne des routes réunionnaises, se prépare déjà à ouvrir une piste provisoire à travers les 150 mètres de gratons chauds.
Il a suffi de 13 jours, après les coulées de juillet 2001 venues du cratère Madoré, pour que les engins de chantier s’avancent sur la coulée. En une petite semaine, la piste avait été percée, remblayée, compactée, et rendue à la circulation assortie d’une limitation de vitesse à 30 km/h.
La DDE attend les conclusions de l’observatoire volcanologique sur l’état des coulées, afin notamment de s’assurer qu’il n’y a pas de tunnel de lave ou de parties instables, susceptibles de s’ébouler. Vraisemblablement, les engins ne devraient pas avoir plus de difficulté qu’en juillet dernier. La coulée de lave est un bon soubassement routier. De plus, les techniciens ont l’expérience toute fraîche de l’an dernier.
Seule différence de taille, les deux coulées de juillet étaient plus régulières que celle du début de semaine. Au centre de la coulée actuelle, la lave fluide a creusé un chenal profond de deux mètres. L’Équipement a prévu de remblayer le fossé.
Dès la semaine prochaine, les pelleteuses et le remblai seront amenés à pied d’œuvre. Il s’agira d’attendre que la surface de lave refroidisse.
Ce nouvel imprévu volcanique ne retardera pourtant pas l’aménagement de la Route des laves, projet d’aménagement pédagogique et touristique de la RN2 à travers l’enclos Fouque. Le mois prochain devrait donc commencer la construction d’une route définitive qui passera au-dessus de la première coulée, et se taillera un passage à travers la seconde. Le projet prévoit également que l’on exhume de son tombeau de lave la borne Hubert-Delisle, limite historique entre les communes de Sainte-Rose et Saint-Philippe. Reste maintenant à réfléchir au devenir du parking de la Vierge au Parasol. Depuis samedi dernier, entre les bouchons provoqués à Saint-Philippe par l’afflux de visiteurs et les routes barrées côté Sainte-Rose pour assurer l’évacuation éventuelle des habitants de Bois-Blanc, accéder au volcan n’était pas une sinécure. Les places de parking valent de l’or, et l’on imagine mal que l’on puisse abandonner au volcan un tel espace. Où irait-on en pèlerinage le 15 août?


L 'avenir de la Vierge en "statue" quo"
Impossible aujourd’hui de déterminer la prochaine destination de la Vierge au Parasol sauvée des flammes lundi dernier par deux employés de l’équipe municipale. Toujours en cure de repos chez monsieur le curé de Sainte-Rose, la madone dépourvue de son socle devrait y séjourner encore un bon moment avant de pouvoir être fixée sur son sort.
“Nous sommes à la recherche d’un autre lieu pour l’installer”, répond-on à la mairie de Sainte-Rose. L’emplacement du prochain lieu de culte dépendra du scénario d’aménagement qui sera décidé sur la coulée : “Cela risque de prendre un peu de temps mais elle sera installée de préférence le plus près possible de l’endroit initial”.
La statue étant la propriété du diocèse, la décision sera prise en concertation avec l’évêché et monsieur le curé de Sainte-Rose. “Jusqu’à mi-février, monseigneur Aubry n’aura pas le temps matériel de s’en occuper”, explique-t-on à l’évêché. L’évêque de Saint-Denis effectue actuellement une retraite avec ses prêtres… La coulée de lave n’a pas choisi son moment !
La madone est à l’abri et c’est déjà bien au vu de ce qu’elle aurait pu endurer sous la lave du volcan. “J’ai averti le père Tual qui m’a dit qu’il prendrait les choses en main dès son retour, début février”, explique, rassurant, le père André, actuellement en remplacement à la paroisse de Sainte-Rose. Toujours est-il que la statue sera restaurée et nettoyée soit par les paroissiens eux-mêmes, soit et plus probablement par un professionnel de Sainte-Clotilde à qui le père Tual a l’habitude de faire appel. Piquée en différents endroits et notamment sur le dessus des mains, la vierge au parasol profitera donc de ce douloureux imprévu pour se refaire une petite beauté bien méritée.


Le volcan pas tout à fait rendormi
L’observatoire volcanologique maintient une surveillance rapprochée. Le piton de la Fournaise, après l’arrêt brutal de l’éruption, mercredi après-midi, manifeste en effet des signes d’agitation très discrets mais troublants.
Philippe Kowalski, responsable technique de l’observatoire, évoquait hier soir la persistance “d’événements longue période”, pas vraiment des séismes nets mais identifiés comme des vibrations dans un milieu semi-liquide vraisemblablement, dans le secteur nord-est de l’enclos, théâtre de la récente activité. La zone fracturée dans laquelle s’est injecté le magma depuis la crise qui a débouché sur l’éruption du 5 janvier continue-t-elle à travailler ? C’est la question que se posent les scientifiques qui surveillent de près toute fuite possible vers l’extérieur de l’enclos. Ils avouent ne pas savoir à quoi s’en tenir tant ils ne disposent d’aucun élément de jugement. C’est pourquoi, dans le doute, l’observatoire maintiendra les permanences vingt-quatre heures sur vingt-quatre tant que tout risque d’une nouvelle phase éruptive n’est pas écarté.


Ph.P., Bénédicte Lecerf, F.M. -A.









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